Différentes échelles de qualité de l'air sont utilisés par les pays et il peut être très difficile de s'y retrouver. Au Canada, le fait que les autorités provinciales utilisent également leur propre échelle de qualité de l'air n'aide en rien à la compréhension de l'enjeu pour le public.
En gros, il faut se rappeler que les échelles utilisent deux variables dans leur calcul :
la concentration et la durée d'exposition à un polluant donné. Certaines échelles combinent dans leurs calculs plusieurs polluants atmosphériques et d'autres utilisent uniquement les PM2.5 (particules fines) puisque c'est l'un des polluants les plus toxiques pour la santé humaine.
Une fois les niveaux de concentration de polluants établis, les autorités de santé publique interprètent ensuite les données pour indiquer à la population les mesures à prendre. Les niveaux de risque et les messages à la population sont souvent établis sur le même schéma :
Comme on peut le voir ici, l'échelle utilisée au Québec mériterait sérieusement d'être revue en fonction des index de qualité de l'air utilisés ailleurs. Les trois catégories utilisées au Québec sont insuffisantes pour une interprétation adéquate du niveau de risque sur la santé.
Quand on parle de groupes vulnérables, il ne s'agit pas ici de personnes ayant une faible constitution ou une grande sensibilité émotive. On parle de groupes de personnes plus à risque d'aggraver ou de développer des problèmes de santé graves en lien avec la pollution. On pourrait penser que les groupes "vulnérables" ne représentent qu'une petite partie de la population mais ce n'est pas du tout le cas. Ces groupes représentent près de la moitié de la population totale. Pour en savoir plus sur les effets sur la santé des particules fines et pourquoi ces groupes sont plus touchés par la pollution.